Le tennis est un sport sublime mais imprévisible. On ne sait pas quand le match commence, quand il finit, qui jouera demain ou dans quelles villes iront nos joueurs préférés la semaine suivante. Avec Parlons Tennis, le monde de la petite balle jaune n'aura plus aucun secret pour toi !
5. C'est le nombre de forfaits d'affilée de Grigor Dimitrov en Grand Chelem. Alors qu'il mène deux sets à rien en huitièmes de finale de Wimbledon contre Jannik Sinner, le Bulgare est forcé d'abandonner à cause d'une déchirure. Il faut remonter à Roland-Garros 2024 pour trouver une défaite de Grigor Dimitrov en Grand Chelem. Depuis, toutes ses éliminations sont dues à son corps qui lâche progressivement : d'abord le genou à Wimbledon, puis l'aine à l'US Open, ensuite la hanche à l'Open d'Australie, suivie de la cuisse à Roland-Garros, et du pectoral au Championships cette année. Il s'est déjà retiré des tournois de Bastad, Toronto et Cincinnati. Une course contre la montre est engagée pour lui permettre de participer au dernier Grand Chelem de la saison. Il a jusqu'au 24 août.
Iga Swiatek remporte Wimbledon pour la première fois de sa carrière. Elle bat Amanda Anisimova en finale (6/0 6/0) en moins d'une heure. Cette victoire relance la saison de l'ex-numéro un mondiale. Elle n'avait pas soulevé de trophée depuis Indian Wells 2024. Et elle était loin d'être la favorite en arrivant à Londres. Pure terrienne, la Polonaise ne dispose pas des armes traditionnelles qui fonctionnent sur gazon : un gros service, de l'agilité au filet et un jeu plein de variations. Pendant cette quinzaine, elle décide plutôt de se reposer sur ses principaux atouts : son coup droit lifté ravageur et sa prise de balle tôt. Cela a largement suffi. Elle n'est que la deuxième joueuse de l'ère open à infliger une défaite aussi sévère en finale de Grand Chelem. En 1988, Steffi Graf bat Natasha Zvereva sur le même score à Roland-Garros.
Jannik Sinner remporte son deuxième Grand Chelem de la saison. Après l'Open d'Australie, vient Wimbledon. Dimanche 8 juin, l'Italien pleurait sur le Court Philippe-Chatrier. Il venait de laisser filer trois balles de match en finale de Roland-Garros. Dimanche 13 juillet, ce souvenir semblait bien loin lorsqu'il s'est agenouillé sur le Center Court pour poser sa main sur le gazon — comme pour vérifier qu'il n'était pas en train de rêver. Cette victoire représente bien plus qu'un quatrième Grand Chelem au palmarès du numéro un mondial. Elle illustre sa résilience, son acharnement, son adaptabilité et sa constante quête d'amélioration. En l'espace d'un mois, l'Italien a joué le meilleur match de sa vie sur terre battue et remporté le tournoi le plus prestigieux du monde sur herbe. Il n'est plus seulement un très grand joueur sur dur, il est tout simplement un immense joueur.
"Cette dernière année et demie, la réalité me rattrape plus que jamais. J'ai atteint les demi-finales de chaque tournoi du Grand Chelem cette saison. À chaque fois, je dois affronter Sinner ou Alcaraz. J'ai l'impression que j'entre sur le court à 50% physiquement", a analysé Novak Djokovic après sa défaite contre Jannik Sinner en demi-finale de Wimbledon (3/6 3/6 4/6). Pour la première fois de sa vie peut-être, le Serbe réalise qu'il a 38 ans. Vendredi sur le Center Court, il avait l'air de se battre contre une version améliorée de lui-même. Le numéro un mondial faisait tout mieux que lui : accélérations, changements de direction, défenses du fond du court, glissades en appuis ouverts et services. Dans quelle mesure sa chute en quart de finale a impacté sa prestation ? Assez pour l'empêcher de glisser sur le gazon, comme à son habitude. Mais pas suffisamment pour expliquer sa sèche défaite, d'après le principal intéressé. Le Djoker aura une nouvelle chance de gagner un 25e Grand Chelem à New York, dans un mois et demi.
Le casting de la finale de Wimbledon était celui auquel tout le monde s'attendait : Jannik Sinner contre Carlos Alcaraz. En revanche, le dénouement était surprenant. L'Italien s'est imposé en quatre sets (4/6 6/4 6/4 6/4) contre le double tenant du titre. Dès les premiers points, la tension se sent des deux côtés du filet : des fautes inhabituelles, des balles qui rebondissent dans les carrés et peu de premiers services. Elle n'a jamais quitté le Center Court, mais a été mieux gérée par Jannik Sinner. À partir du deuxième set, il accepte son état de stress, au lieu de le combattre. Peu de premières balles, quelques coups droits au-delà des lignes de couloir et plusieurs revers dans le filet. Et alors ? Cela ne l'a pas empêché de s'imposer face à Carlos Alcaraz. Cette fois-ci, la créativité et le panache de l'Espagnol n'ont pas suffi à lui décrocher la victoire. Pour la première fois de sa vie, il perd une finale de Grand Chelem. Pour la première fois en plus d'un an et demi, il s'incline contre son meilleur rival. Le 13e affrontement entre les deux nouveaux maîtres du tennis mondial pourrait avoir lieu dès le 7 août à Toronto.
Il y a quelques jours, le profil Instagram @tennistiebreaks a publié une déclaration intitulée "Ma lettre aux joueurs". En quelques lignes, il déclare son amour au tennis et adresse son soutien à tous les joueurs et joueuses qui ont souffert - en silence ou en public - à cause de ce sport magnifique, mais tellement solitaire. En lisant ses mots, sa passion pour la petite balle jaune est palpable, tout comme son empathie et son admiration pour les athlètes qui nous inspirent chaque jour. Après cette lecture, vous ne considérerez peut-être plus vos joueurs fétiches de la même façon. Sinon, vous aurez au moins profité, pendant quelques instants, d'une musique dramatique, agrémentée de paroles pleines de finesse et de sensibilité.

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À la semaine prochaine !



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