Pour le plus grand bonheur des fans de tennis, il y a des matchs quasi tous les jours de l'année. Sauf en décembre. Un mois froid, triste et solitaire. La reprise du circuit principal paraît lointaine. Plus que 24 jours. En attendant, Parlons Tennis te replonge dans le passé. Des moments historiques, mais aussi d'autres déjà oubliés. Cette semaine, lumière sur la finale de l'Open d'Australie 2012.
5h53. C’est la durée de l’ultime match de l’Open d’Australie 2012. La plus longue finale en Grand Chelem de l’histoire du tennis. Ces 353 minutes passées sur le court attestent de l’irrépressible envie de vaincre de Novak Djokovic et Rafael Nadal. Aucun des deux n’est prêt à laisser la victoire lui filer entre les doigts. Ils se battent jusqu’au bout de la nuit et des crampes. Lors de la cérémonie de remise des trophées, ils n’ont plus la force de tenir debout. Ils s’assoient sur des chaises en plastique côte à côte. Comme s’ils étaient du même côté du filet.
Rafael Nadal décroche la première manche 7/5. Son avance est de courte durée. Il est mené 5/2 dans le second set. A 40-30 pendant le huitième jeu, il challenge son propre service. Victime d’un retour gagnant fulgurant quelques secondes plus tôt, Rafa espère faire invalider sa mise en jeu. Et ne pas être rejoint à 40-40 par le Djoker. L’arbitre projette la vidéo dans une Rod Laver Arena en folie. La service de l’Espagnol mord la ligne. Novak Djokovic est furieux. La drôle de tentative de Rafa illustre son état d’esprit : tout pour la victoire.
Novak Djokovic s’adjuge un troisième titre à Melbourne. Il bat son plus grand rival au bout de ses forces : 5/7 6/4 6/2 6/7 7/5. Cette victoire confirme la nouvelle dimension du Djoker depuis la saison précédente. En 2011, il remporte trois Grands Chelems et cinq Masters 1000. Six de ces huit finales voient le Serbe battre Rafael Nadal. Il endosse donc le statut de grand favori lorsqu’il entre sur le Court Central le 29 janvier 2012. La victoire a été tout sauf simple. Hésitante, passionnante, éreintante.
« On a écrit un bout d’histoire ensemble ce soir. Malheureusement, il ne pouvait pas y avoir deux vainqueurs », regrette Novak Djokovic lors de la remise des trophées. Cette phrase résume bien l’issue de la rencontre – et des nombreuses à venir. Leurs affrontements ont souvent été magistraux et cruels. Le vainqueur mérite toujours sa victoire. Mais le perdant parfois tout autant. Un point, un choix, un centimètre. Leurs matchs ne se jouent à rien. Un plaisir pour les yeux mais un déchirement pour le cœur.
Les deux joueurs proposent un niveau de tennis de haute voltige dès les premiers instants du match. Les échanges sont longs, intenses, irréels. Ni Nadal, ni Djokovic ne veut perdre du terrain. Au fil des frappes, chacun tente de rentrer un peu plus sur le court. Pas à pas. Les deux rivaux usent de leurs armes favorites. Le Djoker multiplie les revers longue ligne à plat pour enlever du temps à son adversaire. Rafa tourne autour de son revers dès qu’il le peut. Les coups droits décroisés dans la lucarne fusent de tous les côtés. Dans les derniers instants, l’Espagnol flanche. Il résiste aux assauts du champion en titre ; jusqu’à ce qu’il ne puisse plus.
Être une petite souris et se faufiler dans le quotidien de ses joueurs préférés. Qui n’en a jamais rêvé ? All on the table offre l’illusion d’y parvenir. Autour d’une table, les participants emblématiques du circuit UTS partagent un repas. Au fil du dîner, on en apprend plus sur chacun d’entre eux. Anecdotes, méthode de travail, matchs emblématiques. Bref, les coulisses du tennis mondial racontées par Rublev, Ruud, Monfils, Kyrgios et plein d’autres. Foncez !

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A la semaine prochaine !



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